Que signifie le DAB ?

Le DAB est un pas de danse devenu un phénomène en très peu de temps.

Le DAB est une danse apparue aux États-Unis à Atlanta au début des années 2010. Longtemps restée locale, cette danse s’est propagée lorsque les stars du rap ont commencé à en reprendre le mouvement le plus célèbre.

Popularisé en France grâce au football

    En effet, si le DAB peut être considéré comme une danse à part entière, elle est surtout connue pour son mouvement le plus célèbre qui consiste à cacher brièvement sa tête en la penchant dans le creux de son coude, le bras opposé étant tendu à 45° vers le haut.

    le dab
    Crédit : Gokudabbing

    Bien qu’à présent célèbre, il est impossible d’attribuer la paternité du DAB à un artiste en particulier. Le phénomène, initialement cantonné à Atlanta, a pris très vite de l’ampleur. La danse s’est popularisée grâce aux artistes de plus en plus célèbres qui l’ont reprise.

    Les sportifs américains ont emboité le pas en célébrant leur exploit avec un DAB. D’abord dans les stades de football américain puis sur les parquets de basket-ball. Mais en Europe, ce pas de danse s’est popularisé au travers du sport roi sur le continent, à savoir le football.

    Et le plus célèbre ambassadeur de cette danse est sans doute Paul Pogba. Le milieu de l’équipe de France a pris l’habitude de célébrer ses buts avec ce pas de danse. Ce dernier a rapidement été repris, par les jeunes particulièrement.

    Le DAB trouverait son inspiration à travers les consommateurs de cannabis. En effet, aux États-Unis, le dabbing est une façon de consommer cette drogue. Elle rend les adeptes dans un état second qui les empêchent d’avoir des mouvements coordonnés, et notamment de marcher. Le DAB serait une danse imitant les drogués une fois leurs doses absorbées.

    Elle doit également sa popularité à la simplicité des mouvements. Il n’est en effet pas besoin d’être un expert pour savoir réaliser les bons gestes. Alors, quand vous verra-t-on danser le DAB ?

    Que signifie Brexit ?

    Le Brexit au cœur de toutes les discussions le 23 juin 2016.

    Un Brexit pourrait bien se décider fin juin avec éventuellement des conséquences importantes pour l’économie européenne. Pour comprendre de quoi il s’agit, revenons plus de quarante ans en arrière.

    Rappelons tout d’abord que le Royaume-Uni a intégré la CEE (communauté économique européenne) en 1973. Hors deux ans plus tard seulement, était organisé un référendum pour déterminer si le pays devait en sortir. Les Britanniques ont alors décidé, à une large majorité, le maintien de leur pays au sein de la CEE.

    Ce 23 juin 2016, un nouveau référendum sera organisé et la même question sera posée aux habitants du Royaume-Uni. L’éventuelle sortie du pays de la CEE est ce qu’on appelle le « Brexit ». Ce mot est né de la réunion de « Britain » (Grande-Bretagne) et « Exit » (Sortie). Il désigne de manière raccourcie la sortie du Royaume-uni de l’union Européenne.

    Un référendum sur le Brexit promis par Cameron dès 2013

    David Cameron et le brexit
    David Cameron Crédit : Valsts kanceleja

    Le mot « Brexit » est construit de la même façon que le mot « Grexit », qui lui signifiait la sortie de la Grèce de la zone Euro. Alors qu’un Grexit a semble-t-il été évité, un Brexit est on ne peut plus d’actualité. Les Britanniques décideront de leur sort lors d’un référendum qui aura lieu ce 23 juin 2016.

    Ce référendum était une promesse de David Cameron lors de la campagne électorale de 2013 qui a vu sa réélection. Alors que l’issue a été nette en 1973, rien n’est joué autour d’un éventuel Brexit en 2016. En effet, les sondages n’arrivent pas à donner une tendance et les résultats seront sans doute très serrés.

    Les débats s’intensifient entre les partisans et les opposants au Brexit. Les partisans sont emmenés par Nigel Farage, le leader du parti populiste UKIP, alors que les opposants sont représentés par le premier ministre David Cameron. L’immigration est un thème majeur autour du Brexit, le premier ministre étant en difficulté alors que l’immigration n’a cessé d’augmenter durant son mandat, alors que Nigel Farage, son adversaire populiste, est parfois vu comme raciste, ce qui l’éloigne de l’électorat modéré.

    [Mise à jour du 24 juin] Les résultats du référendum du 23 juin ont été en faveur du Brexit à 51.9%, ce qui veut dire une sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne.

    Que veut dire 49.3 ?

    Le 49.3 a beaucoup fait parler lors de son utilisation dans le cadre de la loi « travail ». Que signifie 49.3 ?

    Cette semaine, le premier ministre Manuels Valls a annoncé recourir à l’article 49.3 de la constitution pour faire adopter la loi « travail ». Cet article est au cœur de l’actualité en ce moment, voyons ensemble ce que cela signifie.

    Tout d’abord, il faut rappeler que l’Assemblée Nationale est constituée de députés. Leur rôle est de présenter des lois, qui sont ensuite examinées, discutées et votées par ces mêmes députés. Si la loi est adoptée, elle est ensuite examinée par le Sénat. À son tour, il va examiner les lois votées par les députés.

    Pour qu’une loi soit adoptée, il faut donc qu’une majorité de députés vote en sa faveur. Il peut ainsi arriver des cas où certaines lois, qui plus est quand celles-ci sont portées par le gouvernement, soient menacées de rejet. Le premier ministre dispose alors d’un outil constitutionnel qui permet de faire adopter une loi sans le passage devant les députés. C’est ce que permet l’article 49.3 de la constitution.

    Avec le 49.3 le premier ministre peut éviter les débats à l’Assemblée nationale

    Valls a recours au 49.3
    Crédit : Remi Jouan

    Dans le détail, l’article 49.3 précise que « Le Premier ministre peut, après délibération du Conseil des ministres, engager la responsabilité du Gouvernement devant l’Assemblée nationale sur le vote d’un projet de loi de finances ou de financement de la sécurité sociale. Dans ce cas, ce projet est considéré comme adopté, sauf si une motion de censure, déposée dans les vingt-quatre heures qui suivent, est votée dans les conditions prévues à l’alinéa précédent. Le Premier ministre peut, en outre, recourir à cette procédure pour un autre projet ou une proposition de loi par session. »

    Autrement dit, avec le 49.3, le premier ministre peut court-circuiter l’Assemblée nationale et adopter la loi « en force ». En contrepartie, le gouvernement s’expose au dépôt d’une « motion de censure ». Les députés, à défaut de voter la loi, votre pour ou contre cette motion de censure. Si cette motion de censure recueille la majorité des voix, alors le texte est rejeté et le gouvernement doit démissionner.

    En pratique, certains députés du même bord que le premier ministre peuvent menacer de ne pas voter la loi. Mais il est peu probable qu’ils votent pour la motion de censure. Ceci aurait pour conséquence de faire tomber le gouvernement du même bord politique qu’eux.

    Le recours au 49.3 est impopulaire, car il donne l’impression d’éviter les débats démocratiques sur lesquelles est fondée notre société. « Prendre une telle décision n’est jamais facile », a déclaré Manuels Valls devant les députés de l’Assemblée nationale. Puis il a ajouté « Oui, il y avait un problème de majorité. Ça me fait mal au cœur d’avoir à utiliser ce type d’instrument »